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jeudi 26 février 2015

Rapport 2014 Amnesty Sénégal : Les bavures policières et tortures pointées du doigt

Alioune Tine, Directeur régional Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre
Ce mercredi 25 février 2015 à Dakar, Amnesty International par son bureau Afrique de l’Ouest et du Centre a présenté aux journalistes son rapport annuel 2014 sur la situation des droits humains en Afrique. Ce rapport d’une vingtaine de pages est accompagné de prévisions sur l’évolution de la situation des droits humains en 2015. Il met en lumière les violences commises par des États et des groupes contre les doigts humains.


Au Sénégal, les forces de l’ordre ont été pointées du doigt dans le rapport. Faisant usage de leur force souvent de façon abusive dans leur mission de maintien de l’ordre, ils sont cités plusieurs fois dans des cas de violence. Le 14 août 2014, l’étudiant Bassirou Faye, est assassiné après avoir reçu une balle à la tête, tirée par la police lors d'une manifestation à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Un policier a été arrêté en octobre et inculpé pour homicide. En septembre, un prisonnier condamné a été abattu à Sinthiou Roudji, près de la ville de Kédougou dans le Sud-est du pays. Dans le cadre de sa peine, il était autorisé à travailler à l'extérieur la journée et devait retourner à la prison le soir. Un soir, comme il ne rentrait pas, les forces de sécurité ont été envoyées à sa recherche. Il a été tué par un agent alors qu'il tentait, semble-t-il, de s'enfuir. Renseigne le même rapport qui informe que le policier a été placé en détention provisoire.

Quant aux tortures et violences en prison, Seydi Gassama, Directeur exécutif Amnesty International Sénégal souligne les cas de Malaïny Sané qui est décédé à la prison de Rebeuss à la suite de mauvais traitements, d’Antoine Robert Sambou décédé à la Pointe Saint-Georges dans le sud, après avoir été arrêté par des militaires et de Bambo Danfakha soumis à de mauvais traitements par des gendarmes.

Alioune Tine, Directeur régional Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre abordant la situation africaine de souligner que « Boko Haram est aujourd’hui la menace la plus redoutable et la plus imprédictible pour l’année 2015 ». Selon Monsieur Tine, l’ex secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO), « les états touchés par la secte Boko Haram n’ont pas été réactifs, ils ont réagi tardivement mais aussi de façon inappropriée ». Ce qui a occasionné selon lui, la complexité de la situation avec les milliers de morts enregistrés pour le compte du bilan de la nébuleuse Boko Haram. Pour Alioune Tine, 2014 constitue une « Année Noire » pour la liberté d’expression en Afrique en rappelant les nombreux cas de violations de droit des journalistes, des citoyens mais aussi des politiques.

À propos de la Cour de Répression et de l’Enrichissement Illicite (CREI) le Directeur Exécutif souhaite qu’elle soit supprimée ou réformée car elle ne répond plus aux normes internationales de droit. Pour rappel, cette cour se charge du procès pour enrichissement illicite contre Karim Wade ex-ministre, fils de l’ancien Président de la République Abdoulaye Wade. Selon Amnesty International, les jugements de la CREI ne sont pas susceptibles d’appel.


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